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Acteur-Réseau

Analyse et schéma

Pour la mise en place de ce schéma acteur réseau, nous nous sommes appuyés sur l’article de 2006 de Michel Callon et Michel Ferrary, « Les réseaux sociaux à l'aune de la théorie de l'acteur-réseau ».

L’objectif d’un schéma acteur réseau est de rendre intelligible et compréhensible, grâce à une représentation graphique, l’ensemble du réseau d’individus et de non-humains qui sont partie prenante de la controverse, pour comprendre la force et le pouvoir en train de se construire, les alliances et coalitions qui se forment, les confrontations et les rapports de force qui s’établissent.

 

Ce schéma est constitué de 2 parties :

-        La partie supérieure comporte les différents acteurs, classés par catégorie en lien avec les rationalités que nous avons sélectionnées, et la représentation de leurs liens et de l’agencement de leurs relations. Nous les avons placés sur une abscisse selon leur position quant aux méga bassines : allant de pour à contre, en passant aussi par une position de neutralité. Ce choix d’une catégorisation très binaire est le reflet de la réalité de la controverse : les opposants et les défenseurs sont nettement positionnés. Cette modélisation des acteurs s’est faite aussi selon la focale/échelle d’analyse, en ordonnée : du niveau local - Sainte Soline et les Deux-Sèvres, au niveau national, pour montrer les retentissements que cette controverse d’abord locale et territoriale a pu avoir au niveau national.

-        La partie inférieure fait figurer les actants – les non humains, également catégorisés selon leur rationalité. Nous avons séparé en abscisse ceux ayant potentiellement une action sur les méga bassines, donc les impactant, de ceux étant impactés par les méga bassines. En ordonnée, le type d’impact est précisé, positif ou négatif.

Différents constats peuvent être réalisés :

-        Une partition est très nette au sein de plusieurs catégories de rationalité. Le monde agricole est séparé en deux camps : côté syndicat, FNSEA d’un côté, Confédération paysanne de l’autre, localement puis nationalement ; côté agriculteurs localement :  adhérents aux bassines d’un côté et non affiliés de l’autre. Le monde politique au niveaux des élus locaux est séparé aussi entre ceux « profitant » des méga bassines sur leur territoire et ceux qui n’y sont pas liés. Par contre, le monde économique se trouve entièrement d’un côté et le mode associatif entièrement de l’autre.

-        L’alliance du monde agricole « FNSEA » avec les acteurs économiques portant le projet des méga bassines bénéficie du soutien de la gouvernance et politique locale, des financeurs, et également au niveau national.

-        Pour le monde scientifique, la position de neutralité d’analyse doit être assurée. Néanmoins, leurs questionnements, arguments et remises en cause scientifiques concluent en très grande majorité sur la mise en doute des impacts positifs des bassines. Le BRGM se retrouve isolé, avec même un recul vers la neutralité de sa direction nationale, qui a relativisé les conclusions de leur rapport.  

-         Au niveau actants, leur placement dépend du point de vue opposants/pro bassine : l’eau considérée comme aléa est liée aux cultures des agriculteurs affiliés, aux nappes phréatiques et rivières considérées comme impactées positivement.
C’est l’inverse pour l’eau considérée comme bien commun liée aux impacts négatifs.

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