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Controverse
Mégabassines

A l’heure de l’évolution climatique et des sécheresses de plus en plus préoccupantes, que penser du modèle de partage de la ressource eau à Sainte-Soline :
Une « réserve de substitution » comme solution palliative pour l’agriculture industrielle ou une « mégabassine » comme solution inéquitable d’appropriation de la ressource ?

De l’eau pour qui, pour quoi?



La controverse apparaît en 2017 lorsque des projets de réserves d’eau (ou réserves de substitution) destinées à l’irrigation agricole émergent en Vendée, dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime.
En 2018, un protocole d’accord, parrainé par le Préfet de Vendée, est signé entre certaines des parties prenantes (agriculteurs porteurs des projets, associations de défense de l’environnement,…). De nombreux recours en justice donnent raison aux opposants mais les décisions de justice ne sont pas suivies d’effets et certaines réserves continuent d’être exploitées depuis 6 ans en dehors de tout cadre légal.
Une radicalisation des opposants voit le jour à l’occasion du démarrage du chantier de la réserve de substitution de Sainte-Soline en Deux-Sèvres en octobre 2022 avec une première manifestation donnant lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre. Le 25 mars 2023, à l’appel de trois organisations "Bassine Non Merci", "Soulèvement de la Terre" et "Confédération Paysanne", plusieurs milliers d’opposants manifestent en direction de la réserve de Sainte-Soline. Un puissant dispositif policier les empêche de passer. Plusieurs centaines de blessés sont déplorés dans les deux camps, suite aux affrontements résultants de la confrontation.
Nous assistons depuis 2022 à des échanges par médias interposés, où chaque partie tente de justifier sa légitimité. La controverse réinvestit alors, début 2023, le champ scientifique, avec la remise en cause par des experts et des chercheurs du rapport du BRGM, qui justifie les projets de réserves de substitution dans les Deux-Sèvres.
Les enjeux climatiques, au cœur de l’actualité en 2022, accentuent la visibilité et le poids de la controverse, avec des rapports de force radicaux : l’actant eau, le sol, la place et le rôle joué par la société civile, des oppositions nouvelles - engagées et organisées (ZAD, Bure) - qui entrent en résonance avec Sainte-Soline, des manifestants d’autres causes, les paysans, agriculteurs, l’agro-industrie, les régions, la Justice, l'Etat…
Ce sujet d’actualité, qui a fait la une de l’information ces derniers mois, permet un travail de terrain particulièrement riche avec une collecte de témoignages et une presse abondante.
Dans le cadre de ce site, nous choisissons une démarche de représentation par rationalités :
- économique,
- environnementale,
- scientifique,
- politique,
- gouvernance & concertation,
- agriculture,
- juridique,
- sociétale & idéologique,
- géographie & territoire,
tout en nous appuyant sur les couches qui constituent une cartographie de la controverse selon Venturini (Building on Faults, Venturini, 2012) :
1.Le glossaire des éléments non controversés
2.Le référentiel documentaire
3.L'analyse de la littérature scientifique
4.L'examen des médias et des opinions publiques
5.L'arbre des débats
6.Le schéma de l'acteur-réseau
7.La chronologie
Ainsi, la controverse de la mégassine de Sainte-Soline, riche car elle embrasse un nombre conséquent de rationalités, permet le traitement d'un sujet vital, futur et mondial : le partage de la ressource en eau.







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