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Naissance d'une bassine
L'État et les acteurs économiques agricoles de la Sèvre Niortaise sont heureux de vous faire part de la naissance de la réserve de Sainte-Soline.
Tout a démarré il y a plusieurs années, les acteurs économiques agricoles de la Sèvre Niortaise et l’État se tournaient autour sans parvenir à concrétiser leur relation. L'État a tout d'abord fait savoir qu’il était exigeant et que pour le séduire, afin d'engendrer une bassine, il était nécessaire de présenter un projet plus global. Il déclare alors le 4 juin 2015 que le financement d'une retenue d'eau par les Agences de l'eau est conditionné à l'élaboration d'un projet de territoire. Qu'à cela ne tienne, la Coop de l'eau 79, la Chambre interdépartementale d'agriculture Charente-Maritime/Deux-Sèvres, ainsi que des acteurs économiques (Océalia, Deleplanque, Sèvre et Belle, Cava, Négoce agricole centre atlantique), se sont rassemblés et ont entreprit leur danse de séduction. En septembre 2018, ils ont présenté à l'État un projet agricole de territoire "pour l'adaptation au changement climatique du bassin de la Sèvre Niortaise et pour une agriculture durable".
D'un côté les acteurs économiques ont investi lourdement sur la diversification et la montée en gamme des cultures, cultures nécessitant une irrigation sécurisée en place. De l'autre côté, la Coop de l'eau 79, pressentant qu'il en fallait plus pour que l'État baisse sa garde, a commandé au BRGM une étude pour évaluer l’impact de ses projets successifs de réserves de substitution.
Avec ce projet de territoire, ils ont chanté la sérénade "Autour d’une eau d’irrigation sécurisée par le stockage hivernal, de la diversification des cultures irriguées et de l’augmentation des cultures certifiées en agriculture biologique, ce projet permet de préserver les milieux aquatiques sur le plan qualitatif et quantitatif, de préserver la biodiversité et de développer une agriculture durable sur le bassin de la Sèvre Niortaise Marais Poitevin, pourvoyeuse d’aliments diversifiés, d’emplois et de valeurs ajoutées." et vendu du rêve avec un bilan estimé du projet à + 4-5 M€ par an de valeur ajoutée supplémentaire sur le bassin et + 1 200 emplois pérennes non délocalisables.
L'État a succombé. Les belles promesses économiques et les conclusions rassurantes du rapport du BRGM ont fini de le séduire. Le projet des Deux-Sèvres a donc démarré. Un projet ambitieux dans lequel l'État et les acteurs économiques agricoles de la Sèvre Niortaise mettent tout leur cœur. Ce projet prévoit la naissance de 16 mégabassines pour un coût total de 76 millions d'euros (soit 12,25 euro/m3). L'État, par le biais de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, apporte 70 % du financement de ce projet. Les 30 % restant sont apportés par la belle-famille, les 202 exploitations agricoles concernées par ces mégabassines.
Ensuite, tout s’est enchaîné très vite. L'aînée, la réserve de Mauzé-sur-le-Mignon, a pointé son nez fin 2021. Sa petite sœur la réserve de Sainte-Soline, est attendue pour 2023. La délivrance ne devrait pas être facile, mais les parents sont impatients.

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